Day 01 - jeudi 25 mai  -  Cholet / Manses  -  676 kms

Comme souvent une bonne et grosse journée nous attend pour ce départ, la descente de toute la France, 676 bornes pour atteindre l'Ariège, départ à 5h00 pour ma part pour être chez Villo à 5h30, puis chez Sly à Cholet pour 6h00, l'air est calme, personne sur la route, le soleil commence à s'annoncer, le monde nous appartient, cette journée va mériter d'être vécue !

Comme souvent, nous prenons notre route fétiche pour se mettre en jambe pour un road trip, la belle départementale qui passe par Airvault pour rejoindre Poitiers; puis pause photo à la sortie de Smarves vers 8h00 du mat, que je voulais absolument faire car c'est la ville de mon enfance et jeunesse (et mes parents y habitent toujours), puis le premier vrai arrêt traditionnel pour le petit-déjeuner, que nous ferons à Confolens sous un soleil qui commence à bien chauffer, nous enlevons donc plusieurs couches pour continuer à rouler sur ces belles départementales de la Charente, de la Haute-Vienne, de la Corrèze, nous traversons alors le très beau village de Ségur le Chateau, où nous décidons de faire demi-tour tellement c'est attirant de s'y arrêter, nous apercevons un bar avec terrasse de l'autre coté de la rivière et retraversons donc le village pour y aller, mais malheureusement les deux bars sont fermés, on se contentera donc d'une petite séance photo devant la mairie.

Puis nous continuons toujours à descendre plein sud, nous pénétrons dans le Lot, et on attaque des toutes petites départementales au niveau de Martel car je voulais prendre quelques kilomètres de la D43 que j'ai découverte sur le site "dangerous roads" (!) et celle-ci est surnommée la "balcony road" ! Grace à tomtom et le roadbook, nous la trouvons du premier coup et c'est vrai qu'elle est superbe, au départ elle ressemble à une petite route qu'on peut trouver dans des gorges, puis ensuite à flanc de falaise d'un coté et la Dordogne de l'autre, un petit paradis....

Mais pas le temps de trainer, Figeac, l'Aveyron, après Villefranche-de-Rouergue, on attaque la belle départementale D922, je profite du paysage tout en allumant un peu car ça fait déjà un bon moment que je me suis fait larguer par mes deux acolytes, et au moment d'entrer dans le Tarn, j'entends un gros "klong" sous la voiture, oups pas bon ça, même si le comportement de la Cat n'a pas bougé, je réussis à m'arrêter un peu plus loin, descends fait le tour de pitite cat et rien de suspect, puis je pense à un truc .... bingo, j'ai encore perdu ma foutue plaque d'immat avant !! fais ch .... bon cette fois je fais demi-tour pour partir à sa recherche, et je trouve en effet un truc blanc sur le bord de la route, cassée en deux mais encore un peu vivante ! bon, pas le temps de m'en occuper en tout cas, je la ramasse et gazzzz car je suis encore plus à la bourre ....

Puis j'arrive dans le village de Cordes-sur-ciel, charmant village mais bondé de monde quand j'approche de la place centrale, et qu'est ce que je vois pas ?? mes deux acolytes entrain de siropeter à une terrasse !! Je stoppe sur le bord de la chaussée mais aucune place en vue pour stationner, ils me font alors signe de rentrer sur la place pour stationner à coté de la terrasse, genre où se garent les motos ! place de choix et entrée discrète, et en plus ma pitite dose de grenadine m'attend à la table, royal !!!!

On y serait bien resté plus longtemps sur cette terrasse mais le temps file et pas les bornes, petite séance bricolage avant de repartir car je n'ai pas vraiment envie de rouler sans plaque avant, je remets donc en forme comme je peux cette pov'plaque martyrisée en la refixant avec du double-face, tout ceci devant la foule médusée ;-))

Gaillac, l'Aude, Castelnaudary, l'Ariège, nous approchons du but, et là je commence un peu à halluciner ! En effet, j'avais réservé dans le superbe camping BelRepayre Airstream & Retro Trailer Park situé sur la commune de Manses, et nous y accédons par une toute petite route où il est difficile de se croiser, dans les derniers kilomètres on aborde même des bouts de route s'apparentant à des rampes, pas de soucis pour les Cat mais ce camping est surtout destiné aux américaines, je les imagine donc très mal à l'aise sur ces routes, et je n'ose penser comment les Airstreams sont arrivées jusque là !! En tout cas, ça augmente le mérite d'y arriver, car l'endroit est magnifique.

Et nous découvrons enfin le totem à l'entrée du camping, une barrière, un interphone, quelques centaines de mètres de chemin et nous découvrons enfin les Airstreams, magique ! Chaleureusement accueillis par Coline et Perry, des personnages haut en couleur comme on les aime ! Un peu surpris de voir arriver ces 3 Cat, qui sont plutôt l'antithèse des américaines ! Perry nous guide cependant vers notre Airstream qui se prénomme Starship, chaque emplacement est très bien délimité, les 3 Cat trouvent leur pitite place et nous découvrons cette très belle Airstream, un modèle Sovereign de 31 pieds (environ 10 mètres) de 1973 (petite anecdote, elle a été trouvée dans un camp de nudistes en Floride!), puis nous découvrons l'intérieur, à tomber, terrible, traité seventies flower power, tous les accessoires d'époque, le lecteur de mini-cassettes et ses cassettes d'époque, on va se créer une ambiance enchanteresse !

Il commence à être déjà tard mais on fait un rapide tour du propriétaire, ce lieu regorge d'objets en tout genre dans tous les recoins, on adore, et ces Airstream sont envoutantes, et on va bien en profiter pour le diner car nous nous installons à l'Apollo Lounge, une superbe Airstream dessinée par un architecte français (je vous conseille d'aller lire son histoire assez extraordinaire) transformée en bar lounge avec ambiance musicale comme il faut, et nous découvrons aussi l'extraordinaire Lucy's Diner où Coline est entrain de cuisiner, un modèle unique de trailer Clipper transformé en 1946 en food-truck (peut être le premier existant!), il fait bon vivre ici et nous en profitons bien ....

Mais nous avons aussi bien mérité d'aller faire un bon gros dodo en rêvant de cette superbe journée et de ce bel endroit, les pitites Cat en profitent déjà et récupèrent allègrement, et comme dirait le Villo "une journée qui valait le coup d'être vécue" ....

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