Day 01 - lundi 7 mai  -  Cholet / Lorrach (Allemagne)  - 849  kms

C'est le jour J, et comme de coutume, une grosse journée nous attend, plus de 800 kilomètres pour traverser la France d'est en ouest, et pas le droit à l'erreur cette fois car nous avons un train à prendre à 20h00! Connaissant mes acolytes, je prends en compte une "certaine" marge, et ne partant pas du même endroit, rendez-vous est donné à 5h00 en ce frais lundi matin, au relais routier à Doué-la-Fontaine. Pour une fois (!), j'arrive le dernier, tout le monde est frais et dispo, le relais a la bonne idée d'être ouvert, café-croissant, cette journée va être longue mais belle! La météo est radieuse et nous partons ensemble toujours de nuit, pour quelques belles portions, comme entre Les Trois Moutiers et Chinon, le soleil commence doucement à se lever face à nous, que du bonheur ....

Nous profitons de l'heure matinale pour enquiller les kilomètres sans trop de circulation, Tours, nous prenons notre première portion d'autoroute pour rejoindre Bourges, et première pause au soleil levant ....

Nous quittons l'A71 à Bourges pour retrouver nos chères départementales, un ravitaillement s'impose, et en traversant Savigny-en-Septaine, nous apercevons un garage comme on les z'aime, donc demi-tour! Le pompiste, très sympa, est plutôt sceptique quand on lui raconte qu'on part pour la Norvège ;) mais il commence à nous raconter qu'il s'est fait un trip en moto jusqu'en Suède quand il était jeune pour assister au GP moto, nous sommes sur la même longueur d'onde! Et nous poursuivons toujours plein est, petit arrêt en traversant les très belles forêts du Morvan, et Oliv en profite pour sortir sa bestiole pour des superbes premiers clichés.

Et le moment fatidique n'est pas loin, surtout que je suis prévenu, les restos en Suède et Norvège sont plutôt chers et pas terribles, donc il y a intérêt à assurer pour notre seul jour en France! Nous devons en plus reprendre l'autoroute à Beaune pour y rester jusqu'au bout, donc c'est maintenant ou jamais, au coeur de la Bourgogne, que nous devons trouver! Et puis, en traversant Auxey-Duresses, une terrasse nous fait de l'œil, rapide échange dans les Scala, et zoup une nouvelle fois demi-tour, et nous arrivons à caser au chausse-pied les 3 Cat devant le resto, ça devrait encore être un bon moment ....

Après avoir bien profité, nous remontons dans nos baignoires pour affronter les 300 derniers kilomètres, essentiellement par l'A36, donc je me retrouve vite le dernier, n'appréciant pas vraiment de rouler à vitesse soutenue pendant des heures avec pitite Cat, et puis dans une montée, plus de jus, témoin moteur qui s'allume, le moteur tourne toujours mais plus d'accélération, heureusement, j'aperçois un refuge et arrive à m'y glisser .... l'accélérateur ne répond plus, le ralenti est très chaotique, elle monte en régime toute seule.... je coupe le contact plusieurs fois, pas très probant, le témoin moteur reste allumé, mais elle commence à se calmer.... je m'inquiète sans m'inquiéter car je sais que les 165 peuvent être sensibles à ce niveau là. Comme j'ai peu de marge sur le timing, je décide de la laisser refroidir un peu, et je m'allonge dans l'herbe derrière le rail histoire de profiter un peu de cette belle journée :-))

Bon, je ne suis pas de là non plus, donc on y retourne, je remets tout en place, en faisant attention qu'un semi-remorque ne fasse pas envoler mon capot à son passage, ignition, le ralenti n'est pas trop mal, l'accélérateur répond, elle monte correctement en régime, le témoin moteur reste allumé, donc gazzzz !! Je m'arrête cependant à l'aire de service suivante pour une petite vérif, et j'y retrouve mes deux acolytes, cool!! Nous finissons donc tous les trois ensemble sous un soleil toujours radieux, nous passons à proximité de Mulhouse, franchissons la frontière allemande et atteignons Lorrach où est située la gare, et là nouveau petit accroc .... j'avais bien repéré sur google street view où était l'embarquement, j'avais noté les coordonnées GPS, mais depuis mon avarie mon GPS ne s'allumait plus, Sly monsieur l'assisté n'avait pas le sien, donc obligé de suivre le Villllo, qui n'arrivait pas à trouver .... On tourne un peu en rond, on s'énerve un petit peu dans les Scala "mais regarde le panneau au-dessus de ta tête, il indique par là" "oui mais c'est un cul-de-sac" "oh la jolie blonde" "tais-toi Sly...." hé là, c'est le drame .... à un stop, Sly devant moi s'engage à droite, je m'y engage aussi doucement, en regardant Oliv en face qui allait sur la gauche, et paf, pitite Cat embrasse les fesses de la Cat de Sly qui s'était arrêté juste après le stop .... bon, on dira que ça fera partie du baptême du feu et du premier accroc de ce road trip!!

Et nous arrivons enfin à trouver l'entrée de la gare! Les gens ne pipent pas un mot de français ou d'anglais à la guérite, mais ils nous trouvent quand même sur leurs listes, et je félicite leur organisation, nous pouvons stationner les voitures près des wagon-couchettes pour décharger nos affaires, nous sommes en plus accueillis par notre hôtesse qui parle français et s'occupera bien de nous pendant tout le voyage. Nous parcourons ensuite les files de voitures car je suis surpris d'en voir autant d'intéressantes, comme la Pantera ou ces deux splendides Ford de 1929-1930, puis nous embarquons enfin, et pas de stress car nous montons nous-mêmes les voitures, et la garde au sol ne pose pas de problème, puis nous regagnons notre compartiment.

Et c'est soir de fête, ce qui est un peu habituel, car le Sly a eu la bonne idée de naitre le 7 mai alors que nous faisons souvent le road trip autour du jeudi de l'ascension ou du pont du 7 mai, donc après le repas pris dans le wagon restaurant, c'est l'instant kdo !! Et c'est à ce moment que Pépette fait son entrée en scène, Pépette c'est la mascotte de ce road trip, Sly devra donc bien s'occuper d'elle pendant ces deux semaines! Et avec tout ça, la nuit est bien tombée sur les paysages qui défilent dans la campagne allemande, et il est tant d'aller un peu récupérer de cette déjà journée exceptionnelle, les trois couchettes ont été mises en place par notre hôtesse, c'est exigu, il fait chaud, mais c'est une première pour moi et ça a même un coté magique ce son des rails dans la nuit, ça me rappelle les bruitages des films que je regardais quand j'étais minot, comme dans "Fantomas se déchaine", la nuit devrait être envahie de doux rêves ....

		De Tomaso Pantera		VW Combi	VW Transporter Synchro
Morgan			Ford Model A 1929

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